samedi 13 février 2016

Les clefs de la réussite

Chuck Bigger/AP
Comment pensent et agissent ceux qui parviennent à accomplir leurs projets, même les plus ambitieux ?
Est-ce notre fascination pour les étoiles - stars ou people - qui, pendant longtemps, nous a laissés penser que la réussite n'appartenait qu'aux chanceux ou aux êtres exceptionnellement doués? Une manière pour beaucoup de se positionner comme incapable d'y arriver? Toujours est-il que le «making off» des achèvements - qu'il s'agisse d'une carrière de mathématicien ou de la virtuosité culinaire d'une mère de famille - restait dans un grand flou, et difficile à décrire, modéliser.
Depuis une dizaine d'années, cependant, les chercheurs aux États-Unis mais aussi, de plus en plus nombreux, en France, accumulent des données sur les dimensions déterminantes dans la capacité à réussir un projet à long terme. Aux États-Unis, Angela Duckworth, de l'université de Pennsylvanie, est devenue en quelques années, et notamment grâce à une conférence TED visionnée plus de 7 millions de fois la grande prêtresse de cet ensemble de qualités qu'elle appelle «the grit» (qu'on pourrait traduire par «la niaque»), détonnant cocktail de ténacité et de passion menant d'après ses recherches aux grands accomplissements.
«Le talent sans effort meurt»
Pour élaborer un tel concept, cette fille «sans talent», comme elle se décrit, dont le père immigré chinois disait qu'elle «n'était pas un génie» et qui est pourtant sortie diplômée de Harvard, a scanné le parcours de «gagnants» aussi divers que les nageurs de l'équipe de natation américaine ou que Bob Mankoff, célèbre illustrateur du New Yorker.«500 cartoons sont envoyés chaque semaine au journal, et seulement 17 sont choisis  », observe-t-elle. «Mankoff a ainsi vu ses propositions rejetées des dizaines de fois. Qu'est-ce qui l'a poussé à persévérer?»
Pour la chercheuse, le talent de dessinateur de Mankoff, fût-il exceptionnellement doué, n'aurait rien été sans son obstination mêlée d'une grande intelligence de la situation. Pour avoir étudié pendant des mois les dessins qui étaient retenus par la rédaction, il a en effet mis à jour les caractéristiques de ces heureux élus, et a pu s'en inspirer. «Le talent sans effort meurt , explique Angela Duckworth.  Alors que l'effort peut transformer une aptitude naissante en une grande expertise.» Et d'ajouter: «L'enthousiasme est fréquent ; l'endurance, rare.» Elle a donc mis au point un questionnaire permettant à chacun de mesurer son degré de «grit».

Retours d'expérience

Hubert Ripoll, psychologue et professeur à la faculté des sciences du sport de l'université de la Méditerranée qui a écrit Le Mental des coachs et Le Secret des créateurs (Éditions Payot) parvient à des conclusions similaires. «Dans le domaine du sport, on s'est notamment demandé si l'esprit de compétition était nécessaire pour réussir? Et en effet, comme il faut environ 15 à 20 ans de pratique exigeante pour escompter un jour monter sur un podium, ce moteur consistant à vouloir faire des meilleurs scores que les autres est essentiel », observe le psychologue. «En revanche, ceux qui n'ont que l'esprit de compétition ont peu de chances d'y arriver ». Que faut-il donc en plus? Le plaisir. «Pas n'importe lequel », précise Hubert Ripoll. «Le plaisir de progresser. Non pas celui, narcissique, de briller devant les autres ; mais la fierté toute personnelle et intérieure d'avoir atteint l'objectif qu'on s'est fixé.»
Les deux chercheurs observent aussi que ceux qui réussissent ont la faculté de transformer succès comme échecs en «retours d'expérience»: le grand pianiste revoit systématiquement la vidéo de son dernier concert pour repérer ce qu'il lui faut améliorer ; l'athlète décrypte ses moindres mouvements pendant la course, tous détails qui échappent totalement au grand public. Cette faculté à faire du mieux à partir du moins bon est déterminante, car tous les grands accomplissements supposent des temps de difficultés, de douleurs, d'immense fatigue. Mieux, «ils ont cette capacité à se relever sans abandonner », observe Angela Duckworth, pour qui le précepte japonais «Tomber sept fois, se relever huit» est un indétrônable mantra.
Malgré toute la préparation effectuée, parfois sur des années, certains obstacles non contrôlables se présentent à celui qui veut atteindre son objectif: «Il y a douze mille candidats à une dizaine de postes et vous ignorez dans quelle perspective se présentent les autres postulants, raconte Hubert Ripoll. Ou bien, vous êtes engagé dans un Grand Chelem au tennis et la chaleur tombe durant un match qui dure quatre, voire cinq heures… C'est alors le temps de rassembler toutes ses ressources intérieures. Pour beaucoup, la clé est d'endurer pour durer, pour enfin réussir .» La grâce et le vrai talent sont sans doute moins «romantiques» qu'on a voulu le croire: ils consistent aussi à savoir travailler.
Source : Le Figaro Santé - 13/02/2016

mercredi 3 février 2016

Leaders zen

Implantée de longue date chez Google, la méditation en pleine conscience fait son chemin dans les entreprises de l'Hexagone.

Des cycles de formation pour les décideurs souhaitant s'interroger sur le sens de leur action sont désormais en place dans de grandes villes de France, comme Paris, Nantes, Bordeaux ou Lyon.

Le réseau Meditationleadership.com propose aux dirigeants une soirée par mois, par petits groupes de dix, avec des coachs formés à la méthode de l'Américain Jon Kabat-Zinn, "pape de la mindfulness.

Source : L'Express - 03.02.2016

Le respect des salariés, une nécessité morale ?

Je prends connaissance d'un (petit) extrait du nouveau livre de Jacques Lecomte intitulé Les Entreprises Humanistes, et je viens le partager avec vous tant il me semble frappé au coin du bon sens.

C'est avant tout parce qu'un chef d'entreprise est convaincu de la nécessité morale de respecter ses salariés et de protéger la planète qu'il le fera vraiment.

Il est en effet vain, ou alors faut-il faire preuve d'un angélisme qui n'a pas lieu d'être, de croire que les règlementations, aussi strictes et contraignantes soient-elles, suffiraient à inciter les chefs d'entreprise et leurs managers à respecter leurs salariés. 

Le nombre actuel de burn-out suffit à le justifier, alors même que la règlementation prévoit des garde-fous (CHSCT, représentants du personnel) qui font preuve de leur inefficacité en la matière.

Bonne soirée.
Olivier

lundi 1 février 2016

Etre gay, un handicap professionnel potentiel pour 58% des jeunes homosexuels

Plus de la moitié des étudiants ou jeunes diplômés homosexuels estime que son orientation sexuelle peut être un "inconvénient" si elle est connue de ses collègues ou de sa hiérarchie, selon un sondage du cabinet BCG.

Les entreprises ont beau se mettre au diapason de la société en luttant contre les disciminations, il reste du travail. En matière de lutte contre l'homophobie, par exemple. Faire connaître son homosexualité dans le monde professionnel ne semble toujours pas aller de soi, à en croire un sondage du Boston consulting group (BCG), un cabinet de conseil, auprès de 165 étudiants ou jeunes diplômés homosexuels. 
63% des sondés assurent évoquer leur orientation sexuelle avec leur famille et leurs amis. En revanche, 34% "éviteraient de dévoiler le sexe de leur partenaire en milieu professionnel". 11% préfèrent d'ailleurs se dire célibataire ou mentir sur le sexe de leur conjoint. Et pour cause: 58% des personnes interrogées jugent qu'être connu comme homosexuel "est potentiellement un inconvénient" au travail. Leur part grimpe à 64% chez les jeunes femmes lesbiennes. 
Les secteurs sont jugés plus ou moins accueillants. Si les sondés sont 57% à penser qu'être homosexuel peut pénaliser une carrière dans l'industrie, ils sont 59% à estimer que c'est le cas dans la finance, et seulement 43% dans les médias et la communication. Une note positive, toutefois: un peu plus d'un sur deux assurent que les entreprises françaises sont en retard par rapport à d'autres pays européens, alors qu'ils étaient 67% à l'affirmer il y a un an. 
Source : L'Express Emploi - 01.02.2016

jeudi 28 janvier 2016

Pour diriger vous devez aimer les gens, sinon vous êtes inapte

Magnifique citation de Bernard Bourigeaud, Fondateur et patron d'ATOS pendant 17 ans, et - à ce titre - absolument crédible, tirée de son récent ouvrage intitulé Les idées les plus simples sont souvent les meilleures.

Cet ouvrage fourmille de leçons que chaque manager se devrait de répéter jusqu'à les connaître par coeur. Quelques exemples ?

  1. L'art du management, c'est choisir les gens qui travaillent avec vous, bien les connaître et les placer à des positions où ils peuvent à la fois se rendre utile et réaliser ce dont ils rêvent. La stratégie business, à côté, c'est de la rigolade !                                                                                
  2. De façon générale, on ne dit pas assez la vérité aux gens sur leur travail, qu'il soit bon ou mauvais.                                                                                                                                                
  3. La tâche du DRH est délicate : tous les patrons opérationnels se croient meilleurs que lui. Pour avoir de l'impact, il doit se balader dans les activités opérationnelles.                                             
  4. On ne naît pas leader, on le devient, notamment en cultivant le goût des autres.                                
  5. Vos réalisations, on les oubliera. Vos relations, elles, sont immortelles.
Lecture hautement recommandée !!!

Bonne soirée.
Olivier

5 raisons pour une entreprise de respecter les droits LGBT

L'article d'aujourd'hui me permet de combiner la mise en avant 2 des sujets qui me sont chers, que sont le leadership et le management d'une part, le respect des minorités - et en particulier des homosexuels - d'autre part.



Dans les Echos Week-End du 8 janvier, on trouve un plaidoyer très intéressant pour inciter les entreprises à respecter, voire mettre en avant, les droits LGBT.

Cinq raisons sont mises en avant :

  1. Améliorer la performance des salariés. Des collaborateurs qui se sentent mieux sont plus impliqués et consacrent énergie et créativité à leur travail. Selon la Harvard Business Review, les compagnies inclusives sont plus performantes.                                                                                   
  2. Accélérer les carrières. Selon la Deloitte University Leadership Center for Inclusion et le think-tank new-yorkais Center for Talent Innovation, les salariés gays qui se cachent sont 20% plus nombreux que les hétérosexuels à se plaindre de leur carrière et 73% plus enclins à vouloir partir. Un coming-out permet d'améliorer sa réputation d'authenticité et de développer son réseau LGBT.                                                                                                                                   
  3. Aider au recrutement. Nous voulons recruter et retenir les talents LGBT, reconnaissait Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, en enregistrant sa video pro-mariage gay en 2012. Les femmes sont aussi plus attirées par les entreprises qui respectent les LGBT, car ce sont souvent les mêmes qui se soucient d'égalité des sexes.                                                                
  4. Attirer les clients LGBT. Selon certains sondages menés aux Etats-Unis, 50% des consommateurs LGBT sont plus enclins à acheter des marques dont la publicité les cible. Or les clients LGBT ont dépensé 7% de plus dans le commerce en 2014 que les hétérosexuels, selon Nielsen. Et, malgré le développement de l'homo-parentalité, rappelons-nous que les LGBT restent classés dans la catégorie socio-professionnelle des DINC (double income no child).                                                                                                                                               
  5. Soutenir le cours de Bourse (sans jeu de mots ...). Selon le LGBT Equality Index, créé en 2014 par Crédit Suisse, les sociétés inclusives surperforment en Bourse.
Bonne journée.
Olivier

mardi 26 janvier 2016

Tout compliment est une caresse

Pour la seconde journée consécutive, mon post ne comprendra qu'une seule phrase. Il s'agit d'une célèbre citation d'André Maurois :

Tout compliment est une caresse.

Voici une citation que tout manager qui se respecte devrait avoir constamment à l'esprit.

Bonne soirée.
Olivier

lundi 25 janvier 2016

Le leader maestro

Ce nouveau post se limite à une seule phrase, une citation d'Herbert von Karajan au sujet de l'orchestre et de son chef d'orchestre, mais dont l'analogie avec le leader m'a frappé à première lecture.

A vous de me dire si vous partager mon avis.

L'art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l'orchestre.

Je vous laisse y réfléchir.

Bonne soirée.
Olivier

The After-Hours Economy

L'éditeur de logiciels SAGE a réalisé une étude sur le temps de travail des entrepreneurs qui a été relayée dans l'édition des Echos du 5 janvier 2016. Les résultats sont marquants ...

Premier constat: les dirigeants d'entreprise travaillent au-delà du niveau d'heures légales dans leur pays.

  • 77% des dirigeants français d'entreprises de moins de 100 salariés
  • 69% aux Etats-Unis et au Royaume-Uni
  • 84% en Allemagne
  • 88% en Espagne
  • 89% au Portugal
Deuxième constat: les entrepreneurs français décrochent rarement de leur travail.
  • 12% y consacrent 20 heures ou plus sur une semaine de congés
  • 16% n'ont pris aucun jour de congé l'an dernier et 40% moins de 10 jours 
  • 38% avouent négliger le temps passé avec leur famille, 25% ont déjà raté un anniversaire pour des raisons professionnelles, 26% un évènement sportif, 19% un concert
Plus l'entreprise est petite, plus l'investissement en temps est important. Au niveau global, l'engagement des dirigeants en dehors des heures légales contribue à hauteur de 11% au PIB mondial.


samedi 23 janvier 2016

Sagesse et Management

Sortons pour une fois de nos posts sur le management et arrêtons-nous sur le dossier publié dans Le Point du 7 janvier 2016 sous le titre Le Grand Livre de la Sagesse, autour de l'ouvrage "Trois amis en quête de sagesse" écrit par Matthieu Ricard, Christophe André et Alexandre Jollien.



Où l'on verra d'ailleurs que le lien entre management et recherche de la sagesse est bien plue étroit que l'on ne pourrait initialement le penser.

Pour illustrer ce dossier, je choisis d'en extraire 15 conseils :

  1. On ne peut pas vouloir à tout prix changer le décor.
  2. Ne pas se blâmer de ne pas faire ce qui est au-delà de nos forces, mais se reprocher de détourner le regard quand on peut agir.
  3. Se servir de notre faculté naturelle d'être bienveillant envers nos proches comme point de départ pour étendre notre bienveillance au-delà.
  4. Ne pas s'accrocher à des dogmes invariables.
  5. Simplifier nos paroles en évitant de faire de notre bouche un moulin à bavardages inutiles qui tourne sans pouvoir s'arrêter. Les mots qui s'échappent de nos lèvres sont parfois lourds de conséquences.
  6. Ne nous décourageons pas. C'est l'une des grandes affaires de notre vie que de travailler à notre équilibre émotionnel. Et nous ferons régulièrement des rechutes.
  7. Tout faire pour ne pas médire des gens ; et si je le fais quand même, m'efforcer de ne dire que ce que j'oserais leur dire en face.
  8. Conjuguer la liberté au pluriel. Elle est un bien commun.
  9. Ne jamais oublier d'être bienveillant pour soi-même. Cela facilitera la bienveillance envers les autres.
  10. Et si nous en faisions moins pour vivre mieux ? Et si nous gardions du temps pour ne rien faire, pour contempler, pour respirer ?
  11. Virons l'inutile et considérons les obstacles de la vie comme des moyens habiles pour y parvenir. 
  12. S'entourer d'amis spirituels : un véritable compagnon de route ne détale pas quand le ciel s'assombrit. Il ne se gêne pas non plus pour dire la vérité.
  13. Etre généreux sans se laisser bouffer par le désir de plaire.
  14. Garder la capacité de se laisser toucher, émouvoir par les autres ; le risque, quand on en a bavé, c'est de se blinder, voire de se couper carrément de l'autre.
  15. Créer un dossier RAF (Rien A Foutre) et y glisser toutes les idées malsaines qui nous turlupinent,les fantasmes, les illusions et les délires;
Et si ça, ça n'est pas la plus magistrale des leçons de management !

jeudi 21 janvier 2016

1/4 des salariés ont connu dans leur carrière dépression ou burn-out

C'est le résultat de l'enquête CEGOS dont les principaux enseignements ont été repris dans Les Echos du 23 octobre dernier.

Un salarié sur quatre dit en effet avoir déjà subi un problème psychologique grave ou du harcèlement moral au cours de sa carrière, et plus de 40% constatent une dégradation du climat social au travail depuis un an. 

Depuis un an (date du précédent Baromètre CEGOS), 42% des salariés et 50% des managers ont constaté une dégradation du climat social dans leur entreprise, contre 34% des Directeurs et Responsables des Ressources Humaines.

Un constat inquiétant dans l'ensemble, et un écart entre le ressenti des équipes et celui des DRH qui ne l'est pas moins ...

Sur Internet, le savoir n'est rien sans le talent

Un point de vue très interpelant a été publié dans Les Echos le 12 octobre dernier sous la plume de 3 membres des Company Doctors, réseau de consultants en entreprise sur le lien entre savoir, qu'Internet met à la portée du plus grand nombre, faire-savoir, que les moyens de communication modernes semble simplifier et savoir-faire, qui reste l'apanage de certains.



Conclusion : à l'heure d'Internet, le savoir - soi-disant à la portée de tous - plie mais ne rompt pas. La preuve par cinq. 
  • Je clique, donc je sais. Parole d'expert n'est plus parole d'évangile. Face à la déferlante de connaissances digitales, le savoir n'est plus pouvoir, et ce dernier appartient désormais à celui qui dispose de la capacité de choisir les pièces-clefs. Déchiffrer l'idée à valeur ajoutée qui se dégage, relier ou faire émerger les thèmes qui font la différence. L'expert est désormais celui qui sait donner du sens à l'information.
  • Dominer son sujet mais rester humble. Le savoir accessible à tous ébranle la posture haute du mandarin. Le dirigeant doit avant tout rester humble : je sais que je ne sais rien, en tous cas pas plus que les autres. Il fait surtout jouer ses compétences humaines dans le travail, il convainc par sa vision, son aptitude à raconter l'histoire (story-telling), sa sympathie et son empathie, ou encore son intuition de ce qui va mobiliser, fonctionner et être utile au succès de ses équipes.
  • Le Give autant que le Take. Dans un contexte où l'abondance des savoirs l'emporte sur la rareté, le don et le partage transforment les comportements traditionnels du chacun pour soi et sont de nouveaux vecteurs de réussite.
  • Je peux tout faire (du moins je le crois). Sur Internet, tout est possible, mais au risque de chacun et sans garantie, et en acceptant d'y consacrer du temps et, au pire, de le gaspiller. N'en déplaise à la mode, une consultation de spécialiste sur mesure reste sans commune valeur avec une prestation standardisée sur Internet. Mais pour démonter son utilité, l'expert doit désormais repenser sa relation client et lui assurer un niveau de compétences qu'il n'aurait jamais réussi à atteindre seul.
  • Apprendre et se faire voir à portée de souris. La révolution de l'apprentissage est en marche (MOOC, tutoriels, e-learning) tout comme l'est celle du faire savoir (réseaux sociaux, blogs, likes, tweets et retweets). La seule façon aujourd'hui de se différencier, c'est grâce à ce qui ne peut ni s'apprendre, ni se construire, ni se stocker sur Internet, à savoir l'expérience personnelle et le talent. 
C'est plutôt réconfortant, non ?

mercredi 20 janvier 2016

Nous sommes entrés dans l'ère du management collaboratif

Pierre-André de Chalendar, Présidnt-Directeur Général de la Compagnie de Saint-Gobain, a donné une longue interview dans l'édition du 12 octobre dernier des Echos.



Sur les sujets qui intéressent ce blog, autour du management des ressources humaines et de la mise en avant des talents, je retiens un extrait que je vous livre ci-dessous.

A la question relative aux impacts que les évolutions des marchés sur lesquels Saint-Gobain intervient ont sur l'organisation du Groupe, M. de Chalendar s'exprime ainsi :

Cela remet en question la chaîne hiérarchique. On ne pourra plus diriger demain une entreprise comme on le faisait hier. Dans les usines, l'automatisation a remis radicalement en cause le rôle du contremaître. Il en ira de même de la révolution digitale pour les cadres. Nous sommes entrés dans l'ère du management collaboratif.

Quand la RSE devient un outil Marketing de fidélisation client

Un article publié dans Les Echos le 13 octobre dernier expose comment la RSE quitte de plus en plus le champ exclusif du développement durable et des ressources humaines pour devenir un outil Marketing de fidélisation Client.



Les marques ont compris qu'après avoir été un élément du problème de la surconsommation des ressources, elles peuvent contribuer à sa solution. Montrer qu'elles font leur part du chemin devient un levier de fidélisation, estime ainsi Elisabeth Poastore-Reiss, fondatrice d'Ethicity, qui analyse les comportements des consommateurs face à la thématique du développement durable.

C'est ainsi que de nombreuses grandes marques ont créé le poste de Chief Sustainability Officer, avec notamment comme objectif de préparer les marques à jouer la transparence en rendant public le profil RSE de tous leurs produits, comme cela sera dans le courant de l'année le cas chez L'OREAL en particulier.

Il faut s'attacher à la dimension aspirationnelle de la RSE. Il faut rendre les produits désirables et sortir des discours anxiogènes et culpabilisants, relève Alexandra Palt, Chief Sustainability Officer de L'OREAL. 

Indispensable si l'on veut réconcilier les comportements souvent égoïstes et à court terme des consommateurs et la conviction des citoyens.

Les cadres demeurent très attachés à leur statut - 84% le jugent important

Cadres / Non-cadres. Avec la montée des qualifications, certains voient dans cette distinction bien française un vestige des Trente Glorieuses. Mais elle reste très prégnante, si l'on en croit un sondage réalisé par OpinionWay pour la CFE-CGC et publié en exclusivité par Les Echos en octobre dernier.



Cette enquête montre en effet que les cadres demeurent très attachés à leur statut : 84% des cadres interrogés jugnt qu'il est important à leurs yeux. Ce sentiment est même plus fort chez les plus âgés - ce qui n'est pas surprenant - mais aussi chez les plus jeunes : 88% des moins de 30 ans l'affirment.

Les cadres sont en revanche plus partagés sur ce que représente ce statut. Une moitié y voit la reconnaissance d'une expertise spécifique, 28% évoquent un signe de reconnaissance sociale. Les jeunes sont là encore surprenants: 45% soulignent ce second aspect contre seulement 34% l'expertise.

Jeunes et moins jeunes se retrouvent sur un point : plus de 8 sur 10 estiments que le statut cadre représente un espoir d'ascenseur social pour les salariés. Ils sont moins nombreux - 57% - à juger que c'est le seul levier d'ascenseur social d'une personne peu diplômée. Une question de génération ? Deux tiers des 50 ans et plus y croient contre seulement 46% des moins de 30 ans.

Source : Les Echos / 12 oct 2015

dimanche 17 janvier 2016

Les salariés seniors français parmi les moins épanouis en Europe

Contrairement aux seniors néerlandais, finlandais ou suédois, qui se disent satisfaits de leur vie professionnelle, seuls 39% des salariés français de plus de 55 ans parlent d'épanouissement au travail, selon un baromètre Edenred-Ipsos.

Plus inquiétant, 1 senior sur 2 regrette le manque de respect, de formation et de perspective professionnelle.



Source : Les Echos (5 oct 2015)